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Published on: 28/08/2019

IRC Burkina et l'Institut de l'Environnement de Stockholm ont mené une étude sur la capacité des femmes à influencer les décisions relatives à l'eau et à l'assainissement dans la commune de Banfora. Cette étude rentre dans le cadre de REACH qui est programme de recherche mondiale visant à améliorer la sécurité de l'approvisionnement en eau pour les pauvres à travers une science qui transforme les politiques et les pratiques.

Image 1 de REACH

En adoptant le programme de développement durable, les pays membres des Nations Unies se sont lancé le défi d'assurer l'accès universel à l'eau potable et à l'assainissement en ne laissant personne pour compte. Conscient que cela ne peut se faire qu'en prenant en compte toutes les couches, la cible 2 de cet objectif 6 sur l'eau accorde une attention particulière aux femmes et aux couches vulnérables.

Comment savoir que l'on a pris en compte les femmes ?

Pour atteindre la cible 2 de l'objectif 6, l'Institut de l'Environnement de Stockholm et IRC ont évalué l'indice d'Empowerment (EWI) pour l'Accès à l'Eau Potable, l'Hygiène et à l'Assainissement (AEPHA) des citoyens au Burkina Faso et Ghana. Conçu sur la base de 12 critères, cet outil a le double avantage de permettre de quantifier un aspect social (habituellement décrit de façon narrative) et de comparer la situation de l'autonomisation des femmes dans différents contextes et dans différents pays. Ainsi il permet de noter, de façon numérique, la capacité d'influence et d'auto-détermination des femmes dans l'accès à l'eau et de l'assainissement.

Le fruit de plusieurs collaborations

L'EWI est le fruit de la collaboration entre l'Institut de l'Environnement de Stockholm, des chercheurs de la Queen's University, IRC avec la participation des ONG, des autorités locales, des chefs coutumiers et communautaires, des associations de femmes et de jeunes des communes burkinabè et ghanéens.

Quelques résultats sur Banfora

Les résultats des enquêtes menées à Banfora sur l'EWI montrent une plus grande influence des hommes sur la gestion des questions relatives à l'eau, l'hygiène et l'assainissement au niveau ménage tout comme au niveau communautaire.

Image 3 de REACH

Aussi les plus grands écarts en matière d'influence entre les femmes et les hommes se rapportent aux décisions sur les dépenses en matière d'eau potable et d'assainissement, au temps pour la collecte de l'eau, et aux décisions sur la participation aux activités communautaires liées à l'AEPHA. Il arrive que les femmes participent de temps à autre aux rencontres de prise de décision dans le village cependant elles ne sont pas forcément impliquées dans la prise de décision. Dans la plupart des ménages, les hommes ont 33% plus de capacité d'influence que les femmes, en matière d'eau et d'assainissement.

Les progrès doivent être accompagnés du leadership des femmes

Les femmes restent les principales collectrices d'eau et les plus touchées par le manque de ressources adéquates cependant elles participent peu ou pas du tout aux dépenses liées à l'eau et l'assainissement. De grands progrès ont été obtenus dans le secteur de l'eau et de l'assainissement, reste à présent à travailler pour que les progrès puissent être accompagnés du leadership des femmes sur ce secteur.

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